Quid sit numerus

Quid sit numerus
Théories et conceptualisations du nombre au Moyen Âge et à la Renaissance

Colloque

 

Colloque organisée par Carole Hofstetter (Saprat, EPHE – PSL), Maria Sorokina (IRHT) et Clelia Crialesi (KU Leuven).

Informations pratiques

 

  • Date : Les 28 et 29 juin 2023

 

  • Lieu : EPHE – Sorbonne, Salle Gaston Paris, Escalier E

17 rue de la Sorbonne,

Paris 5e

 

  • Contacts :

maria.sorokina@irht.cnrs.fr

carole.hofstetter@gmail.com

clelia.crialesi@kuleuven.be


 

« Tout ce qui a été édifié par la nature en son premier âge apparaît formé selon le système des nombres », affirme Boèce dans son Institution arithmétique. « Cela est conforme au livre de la Sagesse : tout disposé avec mesure, nombre et poids », rappelle Thomas d’Aquin, en commentant ce passage. Conséquemment, c’est par le moyen des nombres que l’on accède, selon Pic de la Mirandole, à « l’investigation et l’intellection de toute chose connaissable ».
Pour les penseurs du Moyen Âge ou encore de la Renaissance, il n’y a pas de doute : le nombre se trouve au fondement même de l’Univers.
Or, qu’est-ce qu’est le nombre ? Quelles sont les modalités de son existence : dans les choses ou seulement dans notre esprit ? Qu’est-ce qu’on peut énumérer et qu’est-ce qui n’est pas énumérable ? Combien de types de nombres existe-t-il, un seul ou plusieurs ? Quelles caractéristiques peut avoir en propre tel nombre ou tel autre ? Quel rôle joue le nombre dans la structure de la réalité physique ? Autant de questions qui nourrissent les réflexions de ces périodes et les réponses sont loin d’être évidentes.

Tous ces sujets seront abordés dans le cadre de notre colloque qui a pour objet d’étudier les conceptualisations du nombre. La particularité de notre approche consiste à ne pas nous borner à un seul type de texte, mais à suivre ces spéculations partout où elles sont susceptibles d’apparaître. Les terrains d’études sont nombreux : non seulement les mathématiques, mais aussi la philosophie avec son épistémologie et ontologie du nombre ; l’exégèse biblique et, plus généralement, la théologie ; d’une manière plus inattendue, les pratiques divinatoires ; enfin, toutes sortes d’usages symboliques. Dans ces domaines, le rôle du nombre est central, mais il est associé à d’autres notions (celles de quantité, de mesure, de calcul…), tantôt s’intriquant avec elles, tantôt s’en éloignant. En réunissant des chercheurs en histoire, histoire des sciences et philosophie, on examinera les différentes conceptualisations du nombre et leur évolution selon les périodes, de la réappropriation d’une doctrine ancienne à l’élaboration d’une nouvelle par le biais de traduction, de compilation ou de commentaire.