Pour une Histoire conceptuelle des Sciences
Journée d’études organisée par Nicolas Weill-Parot et Béatrice Delaurenti
Date | Le vendredi 23 septembre 2022 | Contacts |
Horaire | 9h30 à 17h | Nicolas Weill-Parot : |
Lieu | Sorbonne – EPHE, 17 rue de la Sorbonne – 75005, Paris
Salle Gaston Paris, Escalier E |
Béatrice Delaurenti : |
La science est une entreprise de connaissance rationnelle du monde naturel. Approcher l’histoire de la science, c’est se pencher sur le contenu d’une pensée et l’étude des raisonnements mis en oeuvre, dans une contextualisation qui reste prioritairement, bien que non exclusivement, de nature intellectuelle. Si l’élaboration scientifique répond aussi à des enjeux externes, l’étude contextualisée des contenus scientifiques doit rester au coeur de l’histoire des sciences. L’histoire conceptuelle, ou histoire intellectuelle, des sciences n’a cessé de renouveler profondément notre connaissance. Elle manifeste un profond dynamisme, alors même qu’elle doit lutter pour exister face à des conceptions d’une approche survalorisant les aspects matériels, sociaux, politiques, etc., de la science, voire s’y limitant, et qui souvent la considèrent comme dépassée. Cette journée d’études, organisée par Béatrice Delaurenti (EHESS) et Nicolas Weill-Parot (EPHE) entend recentrer l’attention vers les contenus et les modes de raisonnements scientifiques. Sans nier l’importance de la prise en compte de paramètres sociaux dans l’analyse historique des sciences, ce réajustement semble primordial. La marginalisation de l’approche conceptuelle de la science ferait courir à l’histoire des sciences un danger funeste : celui de ne plus prendre en considération ce qui la définit, le savoir scientifique lui-même.
PROGRAMME
Matin
9.30-9.45 – Introduction, par Béatrice Delaurenti (EHESS), Nicolas Weill-Parot (EPHE)
10.00-10.45 – Pascal Engel (EHESS)
L’histoire matérielle du savoir peut-elle se passer du savoir ? L’histoire de la vérité peut-elle se passer de la vérité ?
10.45-11.30 – Dominique Raynaud (Université Grenoble Alpes)
Défense de l’internalisme en histoire des sciences. Un cas d’école tiré de l’optique
11.45-12.30 – Laurent Loison (IHPST-UMR8590 /CNRS-Paris-1)
L’histoire des sciences est-elle condamnée à n’être qu’une histoire sociale ?
Après-midi
14.00-14.45 – Yves Gingras (Université du Québec à Montréal)
La manie des « turn » : de l’histoire conceptuelle à l’histoire sociale et culturelle… et retour
14.45-15.30 – Laetitia Loviconi (EPHE)
Des maladies et des appétits au Moyen Âge : Apports de l’histoire conceptuelle de la médecine
15.45-16.30 – Giovanna Cifoletti (EHESS)
Essences, instruments, outillage. Les concepts mathématiques, un défi pour l’histoire