Nouvelles Parutions

Jean-Claude Yon, Patrice Veit, Philippe Gumplowicz et Caroline Moine (dir.)

Le Fidelio de Beethoven. Transferts, circulations, appropriations (1798–XXIe siècle)

Presses Universitaires du Septentrion, 2024, 384 p.

ISBN: 978-2-7574-4236-4

 

Unique opéra de Beethoven, Fidelio, composé entre 1804 et 1814, présente une vision héroïque de l’amour conjugal, en même temps qu’il dénonce l’arbitraire et célèbre la liberté. Laissant rarement indifférent, cet opéra ouvre de multiples pistes de réflexion dont cet ouvrage, issu d’un projet de recherche collectif franco-allemand, souhaite donner un aperçu le plus stimulant et original possible.

Chercheuses et chercheurs de différentes disciplines (musicologie, histoire, droit, littérature), représentants de la scène musicale et théâtrale (metteuses et metteurs en scène, interprètes) interrogent les transferts, circulations transnationales et appropriations dont Fidelio a fait l’objet, de sa genèse jusqu’à nos jours, en Europe et sur d’autres continents. Dans une perspective d’histoire culturelle, une lecture esthétique et philosophique de l’œuvre est mise en perspective avec l’analyse des contextes socio-culturel et politique des multiples productions, exécutions et réceptions de Fidelio.

>> Pour plus d’informations sur cet ouvrage


Parentés électives. Figures et pratiques de la filiation en histoire de l’Art.

Alphil PUS, 2024, 232 p.

ISBN: 978-2-88930-659-6

 

Avec les contributions de :

Marine Thébaud, « Réflexions sur la filiation artistique du Cavalier d’Arpin à travers la peinture de batailles » et

Aude Briau, « Martin Schongauer (vers 1445-1491) et Albrecht Dürer (1471-1528) : un demi-siècle d’une filiation indirecte ».

 

Dans sa biographie de Piero di Cosimo, Giorgio Vasari nous apprend que le peintre florentin, fils d’un orfèvre nommé Lorenzo, était élève de Cosimo Rosselli « dont il porta toujours le nom, parce qu’il regardait plutôt comme son véritable père celui qui avait procuré l’indépendance et le talent, par ses leçons, que celui dont il n’avait reçu que la vie ». Aux liens du sang, Piero préfère donc une filiation artistique et l’égide d’un maître. Par cette substitution, il se présente en héritier d’un illustre prédécesseur et valorise son propre travail.
À l’instar de Piero di Cosimo, nombre d’artistes se choisissent des figures tutélaires – ou désignent des disciples – dans un objectif d’autopromotion ou de légitimation. Les historiennes et historiens de l’art comme les critiques établissent également des parentés artistiques pour saisir ou construire les rapports de proximité entre personnalités créatrices ou entre mouvances plus larges. Omniprésente en histoire de l’art, la notion de filiation n’a pourtant jamais fait l’objet d’un examen terminologique. À travers l’Europe, du Moyen Âge au XXe siècle, au croisement d’une multitude de techniques – peinture, sculpture, architecture, gravure, dessin, enluminure, orfèvrerie –, les textes rassemblés ici étudient les figures et les pratiques de la filiation artistique. Cet ouvrage initie ainsi une réflexion sur le sens et les enjeux de ces parentés électives.

>>> Pour plus d’informations sur cet ouvrage