Parutions 2017

Dejanirah COUTO et François LACHAUD (éd.)

Empires en marche

Rencontres entre la Chine et l’Occident à l’âge moderne (XVIe-XIXe siècles)

EFEO, Etudes thématiques, n°28, 2017, 336 p.

ISBN: 978-2-85539-148-9

 

Empires en marche se propose d’étudier les rencontres réelles et imaginaires entre la Chine et l’Occident entre le XVIe et le XIXe siècle. L’ensemble des contributions reflète la grande variété des approches ayant trait à l’empire du Milieu et à sa place, toujours grandissante, dans l’imaginaire occidental.

Depuis les premiers temps de la présence des marchands et des missionnaires jusqu’aux politiques modernes de défense côtière, les auteurs s’interrogent sur les interactions diplomatiques, scientifiques, com-merciales, politiques et artistiques entre les deux grands ensembles culturels que forment la Chine et l’Europe occidentale. La lecture des différents articles permet de mieux comprendre comment les discours sur la Chine et – en retour – ceux sur l’Europe perçues, alternativement, comme foyers d’inquiétudes et modèles de civilisation, ont étendu l’horizon des savoirs et durablement façonné notre perception du monde.

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Dejanirah Couto et Stéphane Péquignot (dir.)

Les langues de la négociation
Approches historiennes

Presses universitaires de Rennes, coll. Histoire, 2017, 288 p.

ISBN : 978-2-7535-5317-0

 

Ce livre propose une enquête historique et exploratoire sur les enjeux, les usages et les conflits linguistiques liés aux négociations du Moyen Âge à l’époque moderne. Centré sur la diplomatie et le commerce, sur des moments de rupture, il réunit un ensemble d’études relatives à des négociations menées en Europe et autour de la Méditerranée, avec une ouverture comparative. Ces travaux examinent de façon critique la possibilité d’accéder aux réalités linguistiques des négociations passées, et avancent des pistes pour interpréter dans une perspective historique les sources disponibles.

Ils identifient les obstacles linguistiques aux négociations et diverses méthodes pour les surmonter. Le recours à des intermédiaires est ici envisagé en contexte dans des cas bien documentés. Le volume s’attache également aux dynamiques linguistiques singulières à l’œuvre dans les négociations. On peut ainsi s’écrire dans une langue de registre élevé et se parler dans une ou plusieurs autres langues selon les phases des tractations, selon les connotations recherchées.

Les contributions éclairent enfin les enjeux liés aux choix linguistiques pour les négociations. Adopter une langue plutôt qu’une autre, s’exprimer ou non dans une langue « commune » : la décision dépend souvent de l’usage, mais aussi de rapports de forces ; elle peut être négociée, et revêt parfois une dimension symbolique ou idéologique. C’est là l’objet d’une histoire de longue durée, auquel cet ouvrage voudrait contribuer.

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Michel Hochmann

Colorito. La technique des peintres vénitiens à la Renaissance

Brepols, 2015

ISBN: 978-2-503-55537-9

 

La technique des peintres vénitiens a longtemps été une sorte de mythe pour les peintres, qui ont cherché, notamment au XVIIIe et au XIXe siècle, à en reconstituer les secrets. Elle a donc été l’objet d’un grand nombre de commentaires et d’hypothèses, même si les sources imprimées contemporaines de Titien, de Giorgione, ou de Véronèse sont relativement peu nombreuses.

Nos connaissances sur le sujet ont cependant été profondément renouvelées, ces dernières années, par le développement des recherches scientifiques, qui ont apporté des informations sur l’usage du dessin par les artistes de la Dominante (grâce à l’utilisation de la réflectographie infrarouge), sur les liants qu’ils utilisaient (et, donc, sur le développement de la technique à l’huile auquel ils apportèrent une contribution déterminante). On a aussi beaucoup appris sur les pigments présents dans les œuvres de cette période. Les documents d’archives se révèlent également précieux, dans la mesure où ils nous font découvrir le commerce des couleurs et les différents matériaux dont les peintres pouvaient disposer (les marchands de couleurs vénitiens étaient probablement les plus actifs en Europe au XVIe siècle et on venait s’approvisionner auprès d’eux de l’Europe entière).

On cherche donc à croiser ces différentes sources d’information pour mieux comprendre les principaux aspects matériels du travail des peintres de cette époque.

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ORBIS DISCIPLINAE

Hommages en l’honneur de Patrick Gautier Dalché

Textes réunis par : Nathalie Bouloux, Anca Dan et Georges Tolias

BREPOLS, 2017

ISBN 978-2-503-56705-1

 

L’ouvrage réunit trente-six articles offerts à Patrick Gautier Dalché par ses amis, ses élèves et ses collègues à l’occasion de son départ en retraite.

Pour rendre hommage à ses travaux, qui ont renouvelé les recherches sur l’histoire des perceptions et représentations de l’espace, les éditeurs ont souhaité rassembler des contributions qui pour l’essentiel s’inscrivent dans cette même perspective, traitant des représentations spatiales aussi bien textuelles que cartographiques, savantes ou empiriques, dans la longue période que lui-même étudie, allant de l’Antiquité tardive au XVIe siècle.

Patrick Gautier Dalché est directeur de recherche émérite au Centre national de la recherche scientifique (IRHT) et directeur d’études émérite à l’École pratique des hautes études, Section des sciences historiques et philologiques. Ses travaux portent sur les modes de perception et de représentation de l’espace géographique et cosmographique, au croisement de l’histoire culturelle, de l’histoire des sciences et de l’histoire des textes.

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L. Hablot, T. Hiltmann

Peintres et artistes héraldiques au Moyen Âge.

Heraldic Artists and Painters in the Middle Ages and Early Modern Times

Heraldic Studies, Vol.1

Thorbecke, 2017

ISBN: 978-3-7995-1253-4

 

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Laetitia Loviconi

Physiologie et pathologie de la respiration dans les œuvres médicales des XIVe et XVe siècles

Sciences, techniques, et civilisations du Moyen Age à l’aube des Lumières,  N°19

768 p.

Honoré Champion, 2017

ISBN 9782745344472

 

La respiration fut précocement reconnue comme indissociable de la vie tant dans des textes de philosophie que de biologie et médecine. Cependant, mobilisant des mécanismes complexes et internes, elle est longtemps restée peu accessible à des études directes et a donné naissance à des théories diverses qui se sont succédées et ont parfois coexisté. À travers l’examen d’ouvrages médicaux des XIVe-XVe siècles (Practicae et commentaires au Canon de la médecine d’Avicenne notamment), cet ouvrage précise les conceptions médiévales relatives à la respiration, en envisageant l’anatomo-physiologie et la pathologie (étiologie, diagnostics, pronostics) étendue à la thérapeutique. Pour chacun des aspects, sont examinés les implications lexicographiques, les héritages, évolutions et aspects polémiques liés aux transmissions et traductions de textes grecs et arabes, les réalités de la pratique médicale.

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Laetitia Loviconi est actuellement chercheur associée à l’équipe Saprat de l’EPHE. Elle a soutenu en décembre 2015 un diplôme post-doctoral sur les diagnostics différentiels dans les Practicae.


Patrick Morantin

Lire Homère à la Renaissance
Philologie humaniste et tradition grecque

Travaux d’Humanisme et Renaissance, vol. 575

Librairie Droz, 2017

ISBN : 978-2-600-01911-8

 

A partir de l’examen des annotations apposées par les humanistes Vettor Fausto et Guillaume Budé sur leur exemplaire personnel de l’editio princeps d’Homère, l’ouvrage s’attache à comprendre le mode de lecture et la démarche philologique des deux humanistes. Considérant qu’une certaine philosophie de l’histoire, marquée par l’idée de progrès et par l’historicisme, biaise notre compréhension du travail philologique des humanistes, la recherche se propose de sortir de toute démarche évolutionniste et de renverser la perspective historique en prenant pour point de comparaison la démarche de la philologie antique, en particulier celle des érudits de l’époque hellénistique : l’empeiría (la « connaissance empirique ») alexandrine. L’étude conclut que le modèle interprétatif sous-jacent à la critique de la philologie humaniste relève d’un paradigme qu’il convient de mettre en cause afin de pouvoir mieux comprendre la lecture et la réception d’un auteur tel qu’Homère à la Renaissance.

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Jean-Marie Moeglin, Stéphane Péquignot

Diplomatie et « relations internationales » au Moyen Âge (IXe-XVe siècle)

PUF, Coll.  Nouvelle Clio, 2017

1112 p.

ISBN:  978-2-13-052787-9

 

Les « relations internationales » à l’époque médiévale ont constitué un champ de recherches privilégié au XIXe siècle et jusqu’aux premières décennies du siècle suivant. Inspirés par la conception positiviste d’une histoire fondamentalement événementielle et institutionnelle, ces travaux ont connu, tout particulièrement en France, un discrédit de plus en plus profond au cours du XXe siècle. Ces dernières années cependant, à l’étranger comme en France, l’histoire des « relations internationales » et de la diplomatie a été l’objet de nouvelles études majeures, qui rompent radicalement avec les conceptions qui présidaient à la rédaction des ouvrages anciens. Elles adoptent une perspective d’anthropologie politique, écrivent à nouveaux frais l’histoire des relations entre rois, princes et puissants à la lumière des acquis de l’historiographie de la résolution des conflits, éclairent le fonctionnement concret du travail des ambassadeurs et montrent le caractère décisif qu’il a eu pour la pratique des « relations internationales ». Le nombre et l’importance de ces publications nécessitaient qu’un ouvrage d’ensemble donne une synthèse des études déjà publiées, et ouvre de nouvelles pistes à l’intérieur de ce champ de recherches.

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