Cycles de conférences 2023
Directeurs d’études invités par la Section SHP
Recherches d’hagiographie hispanique alto-médiévale (VIIe – Xe siècle)
Paulo Farmhouse Alberto, professeur à l’Université de Lisbonne – Département des Études Classiques, Faculté de Lettres – et directeur d’études invité par Patrick Henriet pour une série de quatre conférences, du 21 mars au 11 avril 2023, interviendra sur le thème :
Recherches d’hagiographie hispanique alto-médiévale (VIIe – Xe siècle)
PROGRAMME
1. Mardi 21 mars 2023, 9h-11h, Sorbonne, Escalier E, salle d’Histoire
La Passio de communi de Fábrega Grau et le « cycle de Dacien » dans l’Espagne wisigothique
Une des questions les plus intéressantes concernant la production hagiographique hispanique du VIIe siècle est l’hypothèse proposée en 1953 par Àngel Fábrega Grau (1921-2017) de l’existence d’une passio de communi, qui serait l’ancêtre de toutes les passiones hispaniques du « cycle de Dacien ». Nous examinerons le dossier en détail, en essayant de trouver comment et pourquoi Fábrega a pu formuler cette hypothèse.
2. Mardi 28 mars 2023, 9h-11h, Sorbonne, Escalier E, salle d’Histoire
Ruptures et continuités dans l’hagiographie hispanique des VIIe-Xe siècles.
Depuis des années, les savants cherchent à comprendre jusqu’où les passionnaires hispaniques du Xe et du XIe siècle représentent un état ancien, d’époque wisigothique, et dans quelle mesure ils représentent plutôt un état contemporain d’importation de modèles textuels, et donc de rupture avec une tradition hispanique ancienne. Nous examinerons ce dossier en détail.
3. Mardi 4 avril 2023, 9h-11h, Sorbonne, Escalier E, salle d’Histoire
Éditer une branche d’une tradition textuelle du corpus hagiographique hispanique : dangers et défis.
Les passionaires hispaniques du Xe-XIe sont connus par des éditions fondées sur les manuscrits de la region de Burgos et leurs dérivés. C’est le cas des éditions de Fábrega Grau (1953-1955), de Pilar Riesco Chueca (1995) et de Valeriano Yarza Urquiola (2020). Pour beaucoup de passiones et de vitae, le texte reconstruit est celui du modèle de ce groupe particulier de manuscrits, c’est-à-dire, une étape précise, hispanique, de l’histoire plus vaste d’un certain texte. Nous essayerons de répondre à plusieurs questions : est-il possible de le faire sans considérer l’ensemble de la tradition manuscrite de chaque texte ? Quelle est alors l’utilité de ce choix ? Quels choix méthodologiques devons-nous opérer ?
4. Mardi 11 avril 2023, 9h-11h, Sorbonne, Escalier E, salle d’Histoire
Vitae uirginum : la dévotion au féminin dans l’Hispania du haut Moyen Âge
L’Espagne des IXe et Xe siècles nous a laissé les traces d’une activité de copie de textes hagiographiques et aussi de collections hagiographiques à l’usage d’un public féminin, aussi bien monastique que laïque de très haut rang. Nous essayerons de mieux connaître ce corpus, les circonstances de leur production et les destinataires possibles de ces œuvres hagiographiques.
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Spécialités de la collection musicale du Musée Mémorial et Centre de recherche Liszt Ferenc de Budapest
Zsuzsanna Domokos, directrice du Musée Mémorial et Centre de recherche Franz Liszt de Budapest, directrice d’études invitée par Cécile Reynaud pour une série de quatre conférences, du 30 mars au 6 avril 2023, sur le thème :
« Spécialités de la collection musicale du Musée Mémorial et Centre de recherche Liszt Ferenc de Budapest »
Les conférences seront données en anglais.
PROGRAMME
Jeudi 30 mars 2023, de 16h à 18h, INHA, salle EPHE
Manuscrits inconnus de Liszt dans la collection du Musée Liszt à Budapest I : Hymne de l’enfant à son réveil, Jeanne d’Arc au bûcher, Transcriptions de la Symphonie de Faust
Le manuscrit de L’Hymne de l’enfant à son réveil porte l’empreinte des mains de plusieurs individus, et la performance montre les différentes couches d’écriture dans le processus de composition. Soutenu par des illustrations musicales. Liszt a mis en musique la scène dramatique Jeanne d’Arc au bûcher à plusieurs reprises, dont une version pour l’instrument combiné piano-orgue (Érard-Alexandre) du musée, réalisée à Paris. La présentation comprendra une présentation de l’instrument et du manuscrit, ainsi qu’un enregistrement DVD de la version. La collection du Musée Liszt comprend trois transcriptions de la Symphonie de Faust que Liszt a revues, corrigées et approuvées. Illustré d’encarts musicaux, de projections des documents originaux, et utilisant des extraits du DVD de l’exécution originale des trois transcriptions.
Vendredi 31 mars 2023, de 14h à 16h, Raspail, salle 17
Manuscrits inconnus de Liszt dans la collection du Musée Liszt à Budapest II : Sándor Petőfi
Liszt a mis en musique en hongrois le poème Le Dieu des Hongrois (Ungarns Gott) de Sándor Petőfi. Cette chanson a été écrite lorsque Liszt a emménagé dans sa maison à l’Académie de musique, dans la rue Sugár. Derrière la description des manuscrits, sont abordés le rôle de Petőfi dans la vie intellectuelle de l’époque, le culte de Petőfi et d’autres compositions de Liszt liées à Petőfi. Liszt a composé le mélodrame L’amour du poète mort sur un texte de Mór Jókai, et a utilisé la musique pour la pièce pour piano À l’esprit de Petőfi, dont l’autographe est également conservé dans la collection du Musée Liszt.
Mercredi 05 avril 2023, de 10h à 12h, Raspail, salle 15
Missa Solennis (Graner Messe) et ses transcriptions, la contribution de Mihály Mosonyi à la promotion des œuvres de Liszt, Mosonyis Grabgeleit, compositions par Mosonyi
La conférence porte sur la composition de la Messe, le rôle de Mihály Mosonyi et la transcription de Mosonyi pour quatre mains de la Messe. La présentation comprendra également une partition de la version vaticane de la Messe, réalisée par le chef de la Cappella Giulia, Salvatore Meluzzi, pour une représentation prévue à Rome. Des extraits musicaux de la transcription de Mosonyi et de la transcription de Meluzzi seront interprétés.
Jeudi 6 avril 2023, de 16h à 18h, INHA, salle EPHE
Liszt et l’Académie hongroise de musique, les professeurs et amis de Liszt à l’Académie
Liszt a beaucoup fait pour le développement de la culture publique hongroise. La conférence abordera les institutions hongroises qui ont été en partie fondées avec son soutien, le rôle de Liszt dans l’éducation musicale à l’Académie hongroise de musique, sa relation avec Ferenc Erkel, Kornél Ábrányi et János Végh, adjoint de Liszt à l’Académie Liszt. La conférence donnera un aperçu des manuscrits des œuvres de Liszt composées à Budapest-Pest, telles que les 18e et 19e Rhapsodies, les transcriptions par János Végh des œuvres de Liszt.
INHA : 2, rue Vivienne, 75002 Paris
Raspail : 54, boulevard Raspail, 75006 Paris
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La monnaie dans l’Italie médiévale du haut Moyen Âge (Ve-IXe siècles)
Madame Alessia Rovelli, professeur de numismatique à l’Université de Viterbo (Italie), directrice d’études invitée par Marc Bompaire pour une série de quatre conférences, du vendredi 10 au 31 mars 2023, sur le thème :
La monnaie dans l’Italie médiévale du haut Moyen Âge (Ve-IXe siècles) : systèmes monétaires, données archéologiques, questions ouvertes
Le bassin fluvial constitué par la vallée du Pô et ses affluents est sans aucun doute un cas d’école significatif pour l’histoire économique de l’Italie médiévale. Pourtant, les avis sur son rôle dans l’économie du haut Moyen Âge restent très partagés.
La conférence du 16 mars sera consacrée à une analyse du monnayage ostrogoth. Sous le profil de la frappe monétaire, on s’arrêtera sur les fouilles menées aux environs de l’actuelle Place Venise qui ont révélé un bâtiment public reconnu comme l’Athenaeum d’Hadrien.
La troisième conférence portera sur l’analyse de quelques sites archéologiques remarquables pour suivre l’évolution de la circulation monétaire dans ceux qui furent les principaux centres urbains de l’Italie byzantine (Rome, Ravenne, Naples) ou des sites importants d’un point de vue stratégique et militaire.
La dernière conférence mettra l’accent sur certains sites de l’Italie septentrionale : le baptistère de Santa Tecla à Milan, les matériaux trouvés dans certains puits, un « trésor » de minimi découvert à Brescello, ancien municipe romain conquis par Agilulfus. Les problèmes d’attribution de ces spécimens nous permettent d’apporter une contribution numismatique à la question plus large du marché des biens quotidiens à la fin du VIe siècle.
PROGRAMME
Vendredi 10 mars 2023, 14h-16h, Sorbonne, D054 Égyptologie (dans le cadre du séminaire du prof. Marc Bompaire)
Du tremis d’or au denier d’argent. La circulation monétaire dans la région du Pô entre le VIIe et le IXe siècle.
Jeudi 16 mars 2023, 14h-16h, INHA, salle EPHE (dans le cadre du séminaire du prof. Antony Hostein)
La monnaie dans le Royaume ostrogoth : la structure des émissions monétaires. Les nouvelles données archéologiques sur l’atelier monétaire de Rome.
Jeudi 23 mars 2023, 14h-16h INHA, salle EPHE (dans le cadre du séminaire du prof. Antony Hostein)
L’Italie byzantine : la circulation monétaire à la lumière de quelques fouilles archéologiques : Rome, Ravenne, Sant’Antonino.
Vendredi 31 mars 2023, 14h-16h, Sorbonne, D054 Égyptologie (dans le cadre du séminaire du prof. Marc Bompaire)
La monnaie dans l’Italie lombarde : le problème de la fin des émissions de bronze et des fractions d’argent.
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L’affaire Mort Artu : l’édition des romans arthuriens en prose, enjeux et perspectives
Monsieur Lino Leonardi, professeur de Philologie romaine à la Scuola Normale Superiore de Pise, directeur d’études invité par Fabio Zinelli pour une série de quatre conférences, du 8 au 29 mars 2023, sur le thème :
L’affaire Mort Artu : l’édition des romans arthuriens en prose, enjeux et perspectives
La Mort le roi Artu, dernier roman du cycle de la Vulgate, est l’un des textes les plus fascinants de la littérature en ancien français, tant pour son contenu tragique, avec l’effondrement du monde arthurien, que pour sa valeur narrative, avec l’habile concaténation des événements que l’auteur précipite inexorablement vers la conclusion.
Les différentes solutions textuelles proposées pour le texte de Mort le roi Artu dépendent largement de l’édition par Jean Frappier en 1936. Un aspect crucial de ce travail était la tentative de classification des manuscrits, en appliquant le concept de faute à la tradition manuscrite d’un texte en prose.
Comment une édition critique peut-elle apporter une solution à un problème aussi complexe que celui posé par la tradition manuscrite de Mort le roi Artu ? Au-delà du débat entre conservation et reconstruction, entre manuscrit de base et stemma, est-il possible pour l’édition de représenter la diachronie du texte médiéval ?
PROGRAMME
Mercredi 8 mars, 18h-20h, salle Gaston Paris D64 (Sorbonne, escalier E, 1er étage)
Une histoire d’éditions, un siècle de philologie
Mardi 14 mars, 18h-20h, salle 1, 54 boulevard Raspail, 75006 Paris
Qu’est-ce qu’une faute, dans un roman en prose ?
Mercredi 22 mars, 18h-20h, salle Gaston Paris D64 (Sorbonne, escalier E, 1er étage)
Typologie de la réécriture, XIIIe – XVe siècles
Mercredi 29 mars, 18h-20h, salle Gaston Paris D64 (Sorbonne, escalier E, 1er étage)
Comment éditer la Mort le roi Artu ?
Théâtre et société en Suisse et en Europe 1830-1980
Monsieur François Vallotton, professeur d’histoire contemporaine à l’Université de Lausanne, invité par Jean-Claude Yon pour une série de quatre conférences, du mardi 17 janvier au mardi 14 février 2023, sur le thème :
Pour une histoire intermédiatique des spectacles : théâtre et société en Suisse et en Europe 1830-1980
La notion d’intermédialité, développée notamment par l’historien des médias allemand Jürgen Müller, s’est développée avec force dans le champ de l’histoire culturelle depuis une vingtaine d’années. Elle repose sur l’idée de ne plus appréhender les formes médiatiques comme des « monades » isolées mais de les appréhender dans leur interaction et leur recomposition permanente. Cette approche critique a eu également ses effets sur l’histoire du théâtre. D’abord par le passage d’une histoire des formes et pratiques théâtrales à une histoire des spectacles qui porte l’accent sur les espaces de la représentation et sur les influences réciproques d’un genre de spectacle à un autre. Dans un deuxième temps, la réflexion a été étendue à la notion de « spectaculaire », l’étude des dispositifs spectaculaires étant complétée par la prise en compte des multiples relais médiatiques de la société et de l’espace théâtraux via les représentations picturales et photographiques, la carte postale et l’affiche ou encore leur présence au sein du cinéma et de la télévision. Notre enseignement vise à articuler une réflexion théorique sur cette histoire croisée des spectacles à des études de cas portant notamment sur les grandes capitales européennes mais aussi sur l’espace helvétique sur lequel nous avons plus spécialement travaillé. Espace périphérique, à la croisée d’expériences et de cultures théâtrales diversifiées, la Suisse présente un terrain stimulant pour développer la perspective comparative et transnationale qui nous semble pertinente pour notre objet.
Informations
Lieu : Maison des Sciences de l’Homme, 54 boulevard Raspail, 75006 Paris
Pour plus d’informations et suivre les conférences à distance
PROGRAMME
17 janvier 2023, 12h-14h, Salle 1, Raspail. « Scènes bourgeoises et théâtres du peuple ».
24 janvier 2023, 12h-14h, Salle 1, Raspail : « Du vaudeville aux music-halls : l’intermédialité en actes ».
31 janvier 2023, 12h-14h, Salle 1, Raspail : « Le théâtre radiophonique : un spectacle pour aveugles ».
14 février 2023, 12h-14h, Salle 1, Raspail : « Les scènes de la contre-culture ».