Cycles de conférences 2022
Directeurs d’études invités par la Section SHP
Le peintre vénitien durant la Renaissance : métier, règles et pratiques
Madame Valentina Sapienza, professeure associée à l’universite Ca’ Foscari de Venise depuis 2018 et directrice du Centro Studi RiVe, invitée par Michel Hochmann et Guy-Michel Leproux, Directeurs d’études à l’EPHE, donne un cycle de quatre conférences, du mercredi 18 mai au mardi 3 juin 2022, sur le thème :
Le peintre vénitien durant la Renaissance : métier, règles et pratiques
Ce cycle de conférences propose d’investiguer le métier de peintre à Venise durant la Renaissance, à partir de trois différentes perspectives de recherche : la corporation des peintres, qui subit au cours du XVIe siècle d’importantes métamorphoses ; l’apprentissage de la peinture et ses dynamiques complexes dans une capitale artistique européenne en l’absence d’une Académie ; l’atelier, lieu de production et de vente mais aussi de création, et son rapport à l’espace urbain et à la ville sous l’acception d’entité anthropique. La dernière conférence portera sur le peintre des « Sette Maniere » Leonardo Corona (1552-1596) en tant que cas d’étude exemplaire, faisant parfaitement écho à ces thématiques. |
Informations
Inscription obligatoire. Information complémentaire et inscription sur ce lien
Lieu : Maison des Sciences de l’Homme, 54 boulevard Raspail, 75006 Paris
Institut National d’Histoire de l’Art, 2 rue Vivienne, 75002 Paris
PROGRAMME
1. La « Fraglia dei depentori » de Venise : histoire d’une corporation composite.
Le mercredi 18 mai 2022 de 15h à 17h, MSH Raspail, salle 33.
2. L’apprentissage des peintres : règles, pratiques, témoignages.
Le vendredi 20 mai 2022 de 15h à 17h, INHA, Salle Benjamin.
3. Les ateliers des peintres vénitiens à la Renaissance.
Le mardi 31 mai 2022 de 15h à 17h, MSH Raspail, Salle 1.
4. Les « Sette Maniere » entre héritage et changements : le cas de Leonardo Corona (1552-1596).
Le mardi 3 juin 2022 de 15h à 17h, INHA, Salle Benjamin.
Programme complet des conférences à télécharger
Sur les traces de Fétis, Vieuxtemps, Ysaÿe et De Greef
Madame Marie Cornaz, conservatrice des collections musicales de la Bibliothèque royale de Belgique et maître de conférences à l’Université libre de Bruxelles invitée par Cécile Reynaud, Directrice d’études à l’EPHE, donne un cycle de quatre conférences, du 17 mars au 14 avril 2022, sur le thème :
Sur les traces de Fétis, Vieuxtemps, Ysaÿe et De Greef
Ce cycle de conférences propose d’examiner le parcours de quatre musiciens belges qui sont actifs entre 1830 et les premières décennies du XXe siècle et dont le rayonnement a largement dépassé les frontières de leur pays natal. Les sources disponibles au sein des collections musicales de la Bibliothèque royale de Belgique constituent les assises de cette exploration. |
Les jeudis, du 17 mars au 14 avril 2022, de 16h à 18h, à l’Institut National d’Histoire de l’Art.
Conférences en présentiel, inscription obligatoire.
PROGRAMME
1. François-Joseph Fétis, une figure emblématique de la vie musicale au XIXe siècle. 17 mars 2022
Le musicologue, critique, pédagogue, historien de la musique et compositeur François-Joseph Fétis (1784-1871) est professeur et bibliothécaire au Conservatoire de Paris, avant de devenir le premier directeur du Conservatoire de Bruxelles. Auteur de nombreux ouvrages, il est aussi un collectionneur passionné, comme en témoigne sa riche bibliothèque privée, devenue le fonds Fétis de la Bibliothèque royale de Belgique.
2. Henry Vieuxtemps, un violoniste-compositeur de renommée internationale. 31 mars 2022
Le violoniste, compositeur et pédagogue Henry Vieuxtemps (1820-1881) se fait connaître dans toute l’Europe, ainsi qu’en Russie et aux États-Unis, rencontrant Paganini, Mendelssohn, Wagner ou encore Berlioz qui admire ses œuvres. Depuis 2010, la Bibliothèque royale de Belgique est le lieu de conservation rassemblant le plus grand nombre de sources primaires relatives à ce musicien.
3. Eugène Ysaÿe, bien plus qu’un violoniste d’exception. 7 avril 2022
Le violoniste, compositeur, pédagogue, chef d’orchestre et organisateur de concerts Eugène Ysaÿe (1858-1931) s’impose comme une personnalité majeure de la vie musicale dès les années 1880 et durant cinq décennies. S’il défend d’une manière unique les œuvres de ses contemporains, tels que Chausson, Debussy, Fauré, Franck, Grieg ou encore Saint-Saëns, la composition tient une place centrale dans sa vie professionnelle mais aussi personnelle.
4. Arthur De Greef, un pianiste admiré par Grieg et Saint-Saëns. 14 avril 2022
Le pianiste, compositeur et pédagogue Arthur De Greef (1862-1940), méconnu aujourd’hui, forme pendant plusieurs décennies des musiciens de diverses nationalités au Conservatoire de Bruxelles. Comme en témoignent ses archives, rassemblées au sein du fonds qui porte son nom à la Bibliothèque royale de Belgique, il est reconnu par Grieg et Saint-Saëns comme un interprète de choix de leurs concertos, tant en concert qu’au disque.
Construire la « Vérité » au Bas Moyen Âge
Principes, objets et pratiques
Monsieur Klaus OSCHEMA, directeur d’études invité par Jean-Marie MOEGLIN, Directeur d’études à l’EPHE, donne un cycle de quatre conférences, du 22 février au 22 mars 2022, sur le thème:
Construire la « vérité » au bas Moyen Âge. Principes, objets et pratiques.
De nos jours, la catégorie de la « vérité » est devenue problématique, comme l’attestent les discussions sur « fake news » et « post-vérité ». Les descriptions du monde contemporain comme souffrant des incertitudes inouïes dont la responsabilité est souvent attribuée à l’influence des médias sociaux impliquent l’idée sous-jacente d’un passé moins « incertain ». Une analyse détaillée montre cependant que « la vérité » était souvent précaire et rarement univoque : Ce cycle de séminaires vise à analyser les stratégies et les pratiques mises en œuvre afin de « construire » la vérité à la fin du Moyen Âge européen. Il discutera l’emploi de techniques rhétoriques et narratives dans l’historiographie, mais aussi l’utilisation et les renvois aux images et aux objets dans des situations conflictuelles, dans le but de mieux saisir les mécanismes et les stratégies employés par les acteurs historiques quand il s’agissait d’établir et d’imposer des « vérités ». |
Pour s’inscrire : jean-marie.moeglin@ephe.psl.eu
Horaire : 14h – 16h
Lieu : Sorbonne,
Escalier E, 1er étage, Salle Gaston Paris
PROGRAMME
1. L’histoire et la vérité : approches à problème complexe. 22 février 2022
Cette séance d’introduction discutera d’abord les difficultés théoriques et méthodologiques que pose la notion de la « vérité » aux historiens et historiennes modernes. En se focalisant ensuite sur un choix de sources bas-médiévales, l’on tentera de clarifier les possibilités d’approcher la « vérité » comme résultat de phénomènes sociaux plutôt que comme abstraction.
2. La vérité en prose : langue et effets symboliques. 8 mars 2022
Sur la base d’une sélection de sources choisies (Jean le Bel, Österreichische Chronik von den 95 Herrschaften, autobiographie de Charles IV) cette séance discutera les stratégies mises en œuvre pas les historiens afin d’établir que leurs récits donnent la « vérité » sur les événements décrits. À côté des arguments explicites qui soulignent la véracité des informations contenus dans les œuvres, la séance prêtera particulièrement attention à la forme et au langage des textes ainsi qu’aux structures rhétoriques et narratives.
3. Arguments et évidences : écrit, images, objets. 15 mars 2022
Les incertitudes autour de « la vérité » ainsi que son caractère construit deviennent particulièrement perceptibles dans des situations dans lesquelles deux positions incompatibles entrent en conflit. Sur la base du procès autour du « chef de Saint Denis » qui a opposé les moines de Saint-Denis et les chanoines de Notre Dame de Paris en 1410, cette séance propose de réfléchir sur la relation entre l’écrit, les images et les objets dans la construction de la vérité.
4. Au-delà de l’histoire : conflits juridiques et épistémologiques. 22 mars 2022
Les conflits autour de « la vérité » ne concernent pas le seul métier d’historien : cette séance propose d’analyser le statut de la vérité et les pratiques employées afin de l’invoquer dans le cadre d’un choix de procès juridiques (procès contre les Templiers ; procès « politiques » du XVe siècle) et dans des pratiques pronostiques, qui suscitent des problèmes épistémologiques particuliers.
Programme complet des conférences à télécharger
Spectacles, sociétés et politique dans l’Italie du XIVe siècle
Mme Carlotta SORBA, Professeure d’Histoire de l’Europe contemporaine à l’Université de Padoue, Directrice d’études invitée par Jean-Claude YON, Directeur d’études à l’EPHE, donne un cycle de quatre conférences, du 8 au 24 février 2022, sur le thème :
Spectacles, société et politique dans l’Italie du XIXe siècle.
Quel fut le rôle des théâtres dans la société et la politique des États italiens au XIXe siècle ? Quelles étaient les spécificités d’un système théâtral qui voyait l’opéra en son centre et se caractérisait par une extraordinaire dissémination des salles, même dans les plus petits centres urbains ? Ces quatre conférences examineront différents aspects : la géographie théâtrale italienne et ses transformations, l’expérience de l’opéra et la construction des répertoires, les relations avec le processus d’indépendance et d’unification du pays, les publics dans une perspective |
Inscription obligatoire. Informations et inscription sur le lien.
Maison des Sciences de l’Homme, 54 boulevard Raspail, 75006 Paris.
Accessible en visioconférence.
PROGRAMME
1. Mardi 8 février 2022, 10 h – 12 h Salle 01, MSH Raspail
“La manie de bâtir des théâtres”. Espaces théâtraux et société italienne dans la première moitié du XIXe siècle
La multiplication des théâtres est clairement visible dans toute l’Europe entre les XVIIIe et XIXe siècles, mais le cas italien se distingue par l’ampleur extraordinaire du phénomène. Ce premier séminaire vise à clarifier les raisons, les acteurs et la dynamique de ce processus de construction.
2. Mardi 15 février 2022, 10 h – 12 h – Salle 01, MSH Raspail
Nouveautés et répertoire sur les scènes d’opéra (1820-1880)
Pendant longtemps, la « fabrique » de l’opéra en Italie a été basée sur les nouveautés, sur la succession rapide à la scène de « nouvelles œuvres » composées à grande vitesse et souvent destinées à tomber dans l’oubli. Quand le répertoire fait-il son apparition ? Quels acteurs et quelles transformations sont impliqués dans ce changement ?
3. Mardi 22 février 2022, 10 h – 12 h – Salle 01, MSH Raspail
Opéra et politique dans l’Italie du Risorgimento. Une question controversée
Quel rôle les théâtres ont-ils joué dans la sphère publique du Risorgimento ? Quelles relations ont-elles été activées entre les scènes, les espaces théâtraux et la mobilisation patriotique ? Le sujet a fait l’objet d’une réinterprétation importante ces dernières années, à laquelle cette séance sera consacrée.
4. Jeudi 24 février 2022, 10 h – 12 h – Salle 01, MSH Raspail
Entre loges et parterre. Espaces et expériences des femmes dans la première moitié du XIXe siècle
Ce qu’on appelle la salle à l’italienne ne photographie pas seulement les différences sociales mais rend parfaitement compte aussi des distinctions de genre, sur lesquelles on a beaucoup moins réfléchi. Le dernier rendez-vous sera consacré aux spectatrices et à leur présence dans les théâtres italiens.