Saprat félicite vivement Gaëlle Bosseman, lauréate du prix solennel de thèse en Lettres et Sciences humaines de la chancellerie des Universités de Paris.
Chaque année depuis 1987, la Chancellerie des universités de Paris remet à de jeunes docteurs de toutes nationalités, issus des 17 universités et de 6 grands établissements d’enseignement supérieur d’Île-de-France, des prix récompensant l’excellence de leur recherche, dans des champs disciplinaires aussi variés que le droit, la médecine, la pharmacie, les sciences économiques et la gestion, les lettres, les sciences humaines et les sciences. |
Présentation de sa thèse
Eschatologie et discours sur la fin des temps dans la péninsule Ibérique (VIIIe-XIe siècle)
sous la direction de Patrick Henriet
L’objectif de cette thèse est d’étudier les indices d’une croyance dans la proximité de la fin des temps, les discours sur cette croyance, leurs emplois et ce qu’ils révèlent, dans un contexte précis, celui de la péninsule Ibérique après la conquête islamique. Dans le débat sur la réalité des peurs millénaristes à l’approche de l’an 800 et de l’an 1000, la péninsule Ibérique se présente comme un cas d’étude central pour s’interroger à la fois sur le sens, mais aussi sur les fonctions de l’eschatologie et des discours sur la fin des temps pour les chrétiens de cette époque. Il s’agit notamment de considérer la place éventuelle qu’y tient l’Islam après 711. La dimension érudite des discours eschatologiques et apocalyptiques – un constat dont les implications n’ont peut-être pas suffisamment été prises en compte – justifie une relecture des sources à la recherche d’autres usages (politiques, polémiques, mais aussi méditatifs voire spéculatifs).