Directeur d’études à l’EPHE, section des sciences historiques et philologiques: « Arts et industrie : histoire du décor et du décoratif à l’époque contemporaine »
Études et formations
2011 : Habilitation à Diriger des Recherches Université de Provence : Avant-garde et décor en France dans l’entre-deux-guerres. Lectures critiques autour de Guillaume Janneau (M. Pierre Wat garant).
2000 : Doctorat en Histoire de l’art de l’Université Blaise Pascal, Clermont-Ferrand II : Le groupe de l’Art dans Tout (1896-1901). Un Art nouveau au seuil du XXe siècle. Thèse sous la dir. de M. Jean-Paul Bouillon.
1992 : DEA Histoire de l’Art contemporain de l’Université de la Sorbonne-Paris IV, sous la dir. de M. Bruno Foucart : « Les dessins de Delacroix au Louvre: examen du support à l’aide des méthodes de la codicologie moderne ».
1990 : Maîtrise Histoire de l’Art contemporain de l’Université de la Sorbonne-Paris IV, sous la dir. de M. Bruno Foucart: « De l’union de l’art et de l’industrie: les origines de l’Union centrale et la fondation du Musée des Arts décoratifs de Paris ».
Laurea en Lettre Modernes de l’Université de Naples Federico II, sous la dir. de M. Arturo Fittipaldi : L’Union centrale e la rivalutazione delle arti decorative in Francia nella seconda metà dell’Ottocento.
1989 : Diplôme d’Études Supérieures de l’École du Louvre, spécialisation en Histoire de la sculpture. Mémoire de Muséologie sous la direction de M. Christian Pattyn: « Le musée archéologique national de Naples à la naissance de la législation du patrimoine en Italie ».
Parcours professionnel hors EPHE
2012-2020 : Professeur Histoire de l’art contemporain Aix-Marseille Université
2005-2012 : Maître de conférences Histoire de l’art contemporain, Université de Provence.
2012-2020 : Responsable du groupe Arts et Relations entre les Arts puis Objets et savoirs : collections et patrimoine dans l’espace méditerranéen (UMR 7303 TELEMME).
2012-2020 : Membre du Conseil scientifique de l’UMR 7303 TELEMME (Temps, Espaces, Langages, Europe méridionale-Méditerranée).
2010–2020 : Responsable du Master Histoire de l’art moderne et contemporain.
2009-2011 : Co-directrice (avec M. Olivier Bonfait) de la JE 2422-CEMERRA (Centre méditerranéen de Recherche pour la Relation entre les Arts).
2003-2004 : ATER Histoire de l’Art contemporain à l’Université de Quimper-Bretagne Occidentale.
2000-2003 : Chargée d’enseignement au Mobilier national.
1998-2003 : Chargée de cours à l’Université de Paris I – Saint Charles, Université de Lyon III, Université de Paris VIII – Saint-Denis, Préparation aux concours du Patrimoine Paris I-Paris IV.
Comités scientifiques
A partir de 2019 : Membre du Comité de rédaction de la Revue de l’art (CNRS éditions)
Membre du Comité scientifique de la collection « Sconfinamenti. Saggi di Storia dell’Arte », Firenze, Pontecorboli editore
A partir de 2017 : Membre du Comité scientifique du programme de recherche sur les « Colorants textiles », domaine « Histoire des disciplines et techniques artistiques », INHA.
Membre du Comité de rédaction de la revue Sèvres (Musée national de la céramique de Sèvres).
2015-2020 : Membre du Comité de rédaction de la revue Perspective (INHA)
A partir de 2014 : Membre du Comité de rédaction de la revue L’Uomo nero (Université de Milan).
A partir de 2012 : Membre du Conseil scientifique de la Cité de la Tapisserie d’Aubusson.
Domaine de recherche
Les recherches de Rossella Froissart portent sur les relations entre les arts et l’industrie au XIXe et XXe siècles. Elle approfondit les différentes facettes de ce domaine à partir de la situation française, en prenant en compte le temps long, qui va de la rationalisation de la production introduite par la pensée de Lumières, à sa massification, survenue dans l’après-guerre. Mme Froissart porte son attention aux œuvres singulières – mobilier, verrerie, tapisserie ou céramique – mais aussi aux ensembles – décor et ameublement – et à l’ornement en tant que catégorie esthétique.
Dans ces productions, l’invention des formes s’articule et s’adapte aux transformations de la culture matérielle, qu’elle relève des anciens métiers ou qu’elle intègre les apports de l’industrialisation. Les objets, répondant tout autant à une « volonté d’art » qu’à des exigences d’utilité sociale et symbolique, peuvent être considérés comme le laboratoire d’une pensée critique, qui avance par intégrations successives des connaissances historiques et des avancées technologiques. Le champ à explorer est très large, qui comprend les questions du statut des œuvres, de l’artiste et de l’ouvrier d’art, de leur place et évolution dans un système qui, dominé, dans la France du XIXe siècle, par les écoles, les Salons ou les Manufactures nationales, et qui s’ouvre au tournant du siècle aux expérimentations et au marché à partir de l’Art Nouveau et de l’Art Déco.
Mme Froissart a consacré une partie de ses travaux à l’Union centrale, aux musées des arts décoratifs et à la presse artistique, acteurs essentiels dans la diffusion des modèles et dans l’émergence de l’historiographie et des théories des arts du décor et de l’ornement, en France et en Europe. Elle a collaboré à plusieurs projets collectifs (INHA, Université de Bourgogne, Université Sorbonne Paris I, Université Sorbonne Paris IV, Université de Rethymno) qui portent sur les revues d’art, l’histoire sociale de l’art, l’art social, la critique d’art, les circulations artistiques en Méditerranée.